La saison est terminée. Voici quelques commentaires de notre président Philippe Fabre sur la dernière ronde :
Ligue 1 :
Albi a perdu 3 à 1 contre Castel Moissac. Albi termine sixième de son groupe. Une saison un peu difficile, mais nos joueurs n’ont pas démérité, loin de là.
Ligue 2 :
Albi a battu Castres 3 à 1. Albi termine troisième de son groupe à égalité de point avec le deuxième.
Belle saison !
Il est à noter la présence lors de ce dernier match de nos petits jeunes Félix et Zakary qui ont tous les deux gagné leurs parties (et oui, ils vont bientôt nous mettre en dehors de l’équipe 1). Belle victoire également de Sohel.
Nationale 4 :
Notre équipe de Nationale 4 jouait ce dimanche 18 mars sa dernière ronde.
Ce match était un peu le match de « la mort ». En effet, suite à la réforme des compétitions régionales par équipe, nous devions absolument nous imposer face à nos amis de Blaye les Mines. Bref, grosse pression avant ce match.
Notre équipe n’a pas failli et s’est imposée trois victoires à deux ! Je tiens à féliciter chacun pour ce résultat et notre parcours tout le long de la saison. L’ambiance a été excellente toute la saison et ce fut pour moi une grande chance de pouvoir jouer dans cette équipe. Bref, merci à vous tous !
Table 1 :
Ludovic avait les Blancs face à Nicolas Arlabosse. Cela nous annonçait une partie pour le moins compliquée, connaissant le style des deux joueurs et nous n’avons pas été déçu ! Ludovic est entré dans un gambit peu courant : 1.d4 Cf6 2.f3 ! et là, plus de dix minutes de réflexion pour Nicolas !
Ludovic par la suite a sacrifié le pion e4, obtenant ainsi une avance de développement contre un pion. Nicolas a pris l’avantage au fur et à mesure en jouant patiemment, mais les deux joueurs ont fini par se retrouver en zeitnot. Nicolas a fini par rendre du matériel et la partie est devenue bien plus équilibrée. Malheureusement, Ludovic est tombé au temps dans une position vraiment très compliquée pour les deux joueurs.
Table 2 :
J’affrontais Gérard Lopez. Jamais facile de jouer contre un joueur que l’on connait très bien. Je savais, qu’ayant les Noirs, j’allais me retrouver dans une partie « un peu pénible » avec un avantage persistant pour les Blancs et très peu de contre jeu. Nous somme entré dans la classique variante Alapine de la sicilienne (1.e4 c5 2.c3 d5). Mais j’avais regardé un peu dans la semaine. L’ouverture a été jouée assez vite. Gérard (comme il me l’a signalé après la partie) a commis une erreur à la sortie de l’ouverture en me donnant un pion central contre un pion de l’aile dame (il aurait dû amener une tour sur la colonne « d » au lieu de la colonne « c »). Je me suis retrouvé avec un pion passé « d » contre une majorité à l’aile dame de deux pions contre un. Ce déséquilibre m’a permis d’exercer de fortes menaces (menaces liées à un pion passé « d », à un fou très actif me permettant de combiner sur son roi). La défense pour les Blancs était très délicate et Gérard a fini par me donner une qualité afin de soulager la défense. D’après Fritz, c’est gagnant pour moi, mais ce n’est pas simple à gagner pour un joueur de club de mon niveau. Malheureusement, dans le zeitnot commun, Gérard a oublié le temps et est tombé avant le quarantième coup. Je n’aime pas beaucoup gagner comme cela, mais il nous fallait absolument gagner ce match, donc évidemment, j’ai pris le point.
Table 3 :
Guy avait affaire à un joueur de style très solide, notre ami Jean-Marie Valat. Ils sont entré dans une sicilienne assez peu courante (1.e4 c5 2.b3 système peu conventionnel, mais qui a sa dose de poison lorsque l’on connait mal : joué par le passé à plusieurs reprises par l’ancien Champion du Monde Boris Spassky). Guy s’est procuré une très forte attaque à l’aile roi. En compensation, Jean-Marie dominait le centre de l’échiquier. L’attaque de Guy s’est retrouvée, d’un coup, fortement freinée par la venue d’un Fou en h5, bloquant d’un coup son avancée de pion sur le roi noir. Jean-Marie a pu ainsi profiter de plusieurs avantages : un roi blanc en insécurité, des pièces lourdes dominant le centre de l’échiquier et un cavalier blanc qui avait du mal à être actif. Guy a ainsi dû perdre du matériel et la partie.
Table 4 :
Seyfedine nous a fait un petit gambit, pour le moins assez osé (1.e4 e5 2.Cc3 f5). Bon, à ce stade, le capitaine commençait à se faire des cheveux blancs ! Après être passé par des positions peu claires dans lesquelles, Seyfedine avait un pion de moins et des compensations pas franchement évidentes, il a réussi à bien tenir sa finale de tour et à annuler sa partie. Je donnerai un point d’interrogation pour l’ouverture et un point d’exclamation pour la conduite de la finale. C’est bien d’avoir assuré la nulle !
Table 5 :
Michel Galobardes est entré dans un grand thème classique des débuts fermés. Une prédominance de pions sur les colonnes centrales contre une poussée de pion de son adversaire sur l’aile dame. L’insécurité de son roi également, je l’avoue, m’a inquiété pendant la partie. Sentant sagement que la position risquait de tourner à l’avantage de son adversaire, Michel a pris la nulle. C’était une très sage décision car cette partie risquait fortement de tourner à l’avantage de son adversaire qui commençait à obtenir beaucoup de jeu. C’est bien Michel, faut aussi jouer les chances pratiques parfois !
Table 6 :
Un grand classique : François Imhoff contre Alain Grard (c’est un peu comme Réal-Barça, ou comme les parties Karpov-Kasparov, il y a un moment ou l’on ne compte plus !).
François a voulu jouer un peu au plus fin, évident de rentrer dans une scandinave (1.e4 d5 2.e5 contre exd5 dans la scandinave). Alain a très bien joué en entrant dans une défense française avec l’avantage de pouvoir jouer son Fc8 et f5, c’est très bien joué car c’est ce qui pose problèmes aux Blancs dans cette variante). Alain a réussi à exploiter également l’ouverture de la colonne « c » en y amenant ses tours et a ainsi réussi à dominer la position. Cet avantage s’est traduit par des gains matériels qui lui ont fait gagner la partie. Bravo Alain pour avoir bien su exploiter l’imprécision de l’ouverture de François !
Table 7 :
Nous avions spécialement fait appel à notre joker de luxe, c’est-à-dire Michel de Baralle ! Une partie au bout du suspens qui a été la partie décisive et nous a fait gagner ce match : bravo à Michel qui décidément vieilli comme le bon vin (bref la forme olympique à près de 85 ans !!!). Michel nous a fait un gambit dame très solide. Il s’est appuyé sur une meilleure coordination de pièce, puis a obtenu l’avantage d’un roi en sécurité contre un roi adverse un peu dans les « courants d’air ». Il a su parfaitement conjuguer des menaces contre le roi adverse et la force de ses pièces lourdes (tours et dame). Cela s’est traduit par des gains matériels de pion. Il a su annihiler tout contre jeu noir. Cette partie qui a été la dernière à se terminer et qui nous a tous un peu stressé (on avait tous peur de la boulette !) nous a ainsi permis de gagner ce match et de gagner notre ticket pour la Nationale 4 la saison prochaine. Bravo à Michel encore pour cette belle victoire !!!
Table 8 :
Denis Caure était notre second joker pour ce match. Je tiens tout d’abord à le remercier d’avoir accepter de jouer dans notre équipe un peu au dernier moment (c’est-à-dire vendredi soir). Ils ont joué une défense française dans laquelle Denis a semblé prendre l’avantage avec le gain d’un pion, mais la position était peu claire car les Blancs avaient pas mal de jeu en compensation. Au premier abord, sa position semblait gagnante, mais difficile à jouer. Il fallait sans doute être très précis et très patient (il faudrait faire appel à notre ami Fritz pour vraiment conclure sur la partie). Denis a réussi à tenir la nulle en échangeant du matériel ce qui a limité les chances d’attaque de son adversaire. Ce résultat a été suffisant pour nous permettre de gagner cette rencontre.
En conclusion, mes félicitations à tous et évidemment, on remet ça l’année prochaine !!!
Je finirai en remerciant également toute la Commission Technique de la Ligue des Echecs d’Occitanie, ainsi que les responsables de groupes qui organisent les compétitions par équipe régionales. Je sais qu’ils ne chôment pas tout le long de la saison et font vraiment de leur mieux afin que les rencontres se tiennent sans anicroches !!! Merci également à Patrice Vincens, qui en prime des activités qu’il réalise au sein de notre club, a parfaitement géré la Ligue 2 cette saison !