Justin Couet

Les hostilités ont commencé et les Albigeois sont au rendez vous. Couteau entre les dents, trois équipes d’Albi se sont présentées devant l’échiquier ce Dimanche. Tous étaient prêts à en découdre et le choc a été rude.

Albi 1 rencontrait Pau Henri IV 2 à Toulouse tandis que Albi 2 recevait Cahors. Albi 3 a inauguré l’entrée dans le monde de la compétition du tout nouveau club albigeois « les cavaliers du savoir ».

Cette nouvelle année en N3 démarre en demi-teinte avec un match nul timide contre l’équipe paloise. Le club adverse n’avait pas présenté sa meilleure composition, sans doute n’étaient-ils pas tous revenus de vacances. Nous devions donc saisir notre chance et coiffer au poteau ce probable leader de la compétition.

La composition de notre équipe était la suivante :

  1. (B) Huchet François 2023
  2. (N) Riviera Ordonez Luis Alfonso 1820
  3. (B) Couët Justin 1800
  4. (N) Lopez Gérard 1767
  5. (B) Connat Ludovic 1804
  6. (N) Van Nuvel Jean-Michel 1703
  7. (B) Fabre Philippe 1617
  8. (N) Adami Pierre-Louis 1533

Au fur et à mesure que les parties se déroulent, la tension commence à monter et l’issue semble toujours aussi incertaine. Le premier point est inscrit par l’équipe adverse au bout de plus de deux heures de jeu. C’est Gérard qui s’effondre après avoir brillamment défendu une position pour le moins incertaine. Il avait réussit à sortir sans trop de dommages de la préparation de son adversaire, une attaque grand prix très agressive, mais malheureusement il manque le coup gagnant, grand roque, et doit coucher son roi. Pour sa défense, il était très facile de croire que le roi avait bougé et de ne pas considérer le grand roque. Après plus de vingt coups c’est inhabituel!

Afin de remonter le moral des troupes Luis, la nouvelle recrue de cette année, débloque son compteur dans l’équipe d’Albi et engrange un demi point contre le très prometteur Maël Rigaud-Retourne. En difficulté dans l’ouverture Luis fait preuve d’une solidité à toute épreuve et résiste aux attaques du jeune palois. Il réussit à transposer dans une finale de tours et annule sans difficulté. Un bel exploit ! Pendant ce temps Ludovic massacre, comme à son habitude, son jeune adversaire. C’est dans un gambit de l’aile audacieux qu’il piège le pauvre joueur sans défense. Il étouffe tout contre-jeu et convertit son avantage stratégique lors d’une belle séquence tactique. 1-1 merci Ludo!

L’espoir commence à poindre pour nos braves guerriers quand Justin marque lui aussi un important point. C’est dans une anglaise quelque peu insipide mais toujours à son avantage qu’il emmène son adversaire. Il échange quelques pièces, commet une erreur stratégique et la position semble très égale quand le joueur adverse décide d’ouvrir les lignes, perd un pion puis la partie. Dans sa foulée, Jean-Michel annule avec les noirs contre le tout jeune Antoine Denaes. Dans une finale avec un pion de plus, la nouvelle recrue paloise ne se laisse pas faire et plante un magnifique fou dans la position de Jean-Michel, qui n’a eu d’autre choix que d’accepter la nulle.

Pierre Louis à l’échiquier 8 souffre depuis le début de la rencontre. Pour sa première partie en Nationale 3, il affronte un joueur apparemment à sa portée, classé 1605. Tout ne se passe pas comme prévu pour l’étoile montante du club qui se retrouve pris dans une sicilienne fermée très complexe. En effet, son adversaire ne donne pas l’adresse de son roi, ce qui rend les tentatives d’attaque de l’albigeois peu efficaces. La position de Pierre Louis se désorganise, l’adversaire reprend des forces et porte une attaque fulgurante contre le roque noir. Tous les joueurs d’échecs savent à quel point il est difficile de défendre ce type de position et notre valeureux échiquier 8 n’échappe pas à la règle. S’il a vaillamment essayé de se défendre, la pression était trop forte et l’a mené à rendre les armes.

Le suspense est à son comble, le match repose maintenant sur les épaules de François, ancien joueur reprenant du service, et de Philippe. François triomphe de Mathieu Renaudin dans une partie de longue haleine. Il prend le pari osé de sacrifier une qualité contre un pion c très avancé. Un pari qui se révèle payant puisque ce petit soldat se transforme en reine et achève l’ennemi.

A ce stade de la rencontre, l’honneur est déjà sauvé, nous ne pouvons plus perdre. Pour gagner, Philippe doit marquer un demi-point mais rien n’est assuré. Il se trouve dans une position très délicate où il doit trouver un ordre de coup précis pour essayer de sauver la nulle. Le temps joue contre lui mais il ne flanche pas et réussit à se sortir de cette impasse avec deux pions contre un fou. Si la finale reste compliquée, il semble sorti d’affaire. Malheureusement l’impensable arrive, et, au 40ème coup, alors que le match était presque gagné, le terrible drapeau s’affiche sur sa pendule. Le temps, que l’on avait oublié, nous a joué un mauvais tour. Qu’à cela ne tienne, nous nous vengerons la prochaine fois contre le CATE.

L’équipe de nationale 4 a commencé sa saison avec dans le dur. En effet, elle rencontrait Cahors, vraisemblablement l’équipe la plus forte de la poule. Le résultat était, à moins d’une énorme surprise albigeoise, déjà couru d’avance. L’équipe de Cadurciens ne nous a pas laissé la moindre chance en écrasant nos pauvres Albigeois. Notons tout de même l’excellente performance de Rachel Pelletier, qui dispute sa première saison avec nous. Elle a brillamment annulé son match contre Hugo Lemascon, un joueur avec qui elle avait plus de 200 points d’écart. Mathis Lafon vient sauver l’honneur en inscrivant le seul point albigeois de la rencontre contre Denis Aurele.

Dans la division régionale, Albi partage le point avec Albi et intronise ainsi un nouveau club dans notre belle ville. Félicitations à Zakary et Christophe Benadassi qui ont triomphé de leurs adversaires.

L’Echiquier Club Albigeois signe donc son retour pour une nouvelle saison trépidante. Nul doute que les quatre équipes sauront nous faire rêver tout au long de l’année et que chaque joueur trouvera son content de victoires et de bonne humeur !

Justin Couët

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